La maison Drappier a été fondée en 1808 à Urville par François Drappier qui exploite quelques hectares de vigne. La maison se développe doucement. En 1930, Georges Collot, grand-père maternel de Michel Drappier, l’actuel dirigeant de la maison, décide de replanter le Pinot Noir à Urville, un cépage qui avait alors disparu de la région. Sa décision est moquée, on le surnomme même le Père Pinot. Aujourd’hui le Pinot Noir représente 75% de l’encépagement du village d’Urville et peu de chose près l’encépagement du domaine Drappier.


Drappier, un sens inné du marketing


En 1952, André, le père de Michel Drappier, imagine la cuvée Carte d’Or, aujourd’hui emblématique de la maison Drappier avec son étiquette jaune. Le sens du marketing de la maison Drappier fera par la suite plusieurs fois mouche, notamment avec la création de flacon de plus en plus gros, battant record sur record. L’année 1957 marque un tournant pour le vignoble. Le gel détruit 95% de la récolte. L’année suivante André introduit le Pinot Meunier, plus résistant.


Des fondations solides


En 1958, la maison s’installe dans des caves construites selon la tradition en 1152 par les moines de Clairvaux sous la direction du cistercien Bernard de Clairvaux qui fait édifier à Urville une annexe de l'abbaye de Clairvaux. Année après année, les ventes montent en flèche, aidées parfois par d’illustres personnage. Ainsi le général de Gaulle aura un coup de cœur pour une cuvée de la maison Drappier. Il en commandait pour sa consommation familiale à Colombey-les-deux-Eglises. En 1968, c’est Micheline, l’épouse d’André, qui imagine un Champagne Rosé 100% Pinot Noir proposé dans une bouteille blanche. Une rareté à l’époque.



Le meilleur reste à venir


Aujourd’hui le vignoble de la maison Drappier s’étend sur 55 hectares, complété par l’achat de raisins pour à peu près la même surface. Les 3 enfants de Michel et Sylvie, Charline, Hugo et Antoine, incarnent la 8e génération Drappier.